Le chiffre

Au travail, nous souffrons d’interruptions toutes les 3 à 6 minutes

Et cela crée beaucoup de stress et de fatigue.

L'attention au travail : interruptions toutes les 3 à 6 minutes © Freepik

Ecrit par Perrine de Mon Quotidien Autrement

Gloria Mark est une psychologue américaine, professeure dans le département d’informatique de l’Université de Californie. Elle étudie l’impact des médias numériques sur nos vies. Comme le multitâche et les interruptions liées à l’utilisation de ces médias. En 2008, elle a co-écrit une étude centrée sur l’interruption au travail : « Le coût du travail interrompu : plus de rapidité et de stress ».

Plus de stress, moins de productivité

Cette étude a montré qu’un travailleur moyen interrompt son travail toutes les trois à six minutes, pour effectuer une autre tâche. Autrement dit, cela représente entre et 10 et 20 interruptions par heure. Après toutes ces coupures, il faut environ 25 minutes pour se remettre au travail et retrouver sa concentration pour la tâche initiale.

Ce mode de fonctionnement entraîne une certaine efficacité, mais affecte la productivité des travailleurs. Car cette manière de travailler est facteur de stress, en créant une surcharge mentale, pouvant mener à une importante fatigue. Donc de nombreux impacts sur la santé.

Ce fonctionnement représente un coût important pour les entreprises en terme de temps perdu. On parle d’environ 28 % du temps de travail, soit plus de deux heures par jour de déconcentration.

L’utilisation du numérique est la cause principale de cette manière de travailler. En cause : la réception continue de mails et des sollicitations incessantes (notifications, textos…).

La clé anti-stress : le travail en profondeur

De nombreux chercheurs et professionnels de santé partagent cette analyse, comme par exemple Sonia Lupien. Dans Le Point, la neuro scientifique canadienne explique que « l’une des conséquences majeures des nouvelles technologies sur nos façons de travailler est d’augmenter de façon considérable l’attention fragmentée ». Elle fait une différence entre « le travail de surface – un mode de traitement cognitif qui exige peu de concentration et d’effort mental – et le travail en profondeur ». Tout en précisant que, selon elle, le télétravail a accentué ce phénomène de travail de surface.

Sonia Lupien définit le stress comme « une réaction biologique du corps à une menace de l’environnement perçue comme telle par le cerveau ». Pour éviter cette réaction, elle préconise de privilégier le travail en profondeur. C’est-à-dire de se concentrer sur une seule tâche à la fois, en limitant les interruptions.

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