Le chiffre

4,1 millions de personnes subissent le mal-logement en France

Et un halo plus large de 12 millions de personnes affectées par la crise du logement.

Chiffres du rapport 2022 de la Fondation Abbé Pierre © DR

Ecrit par Mathilde de Mon Quotidien Autrement

Subir le mal-logement, c’est soit être privé de logement personnel (sans domicile, résidence en hôtel, habitation de fortune ou résidence contrainte chez des tiers), soit vivre dans des conditions de logement très difficiles (privation de confort, surpeuplement).

4,1 millions de personnes mal-logées en France

Chaque année, la Fondation Abbé-Pierre évalue le nombre de personnes subissant ces conditions de logement en France. En 2022, 4,1 millions de personnes sont mal-logées en France. Parmi elles, 300 000 sont sans domicile, qu’elles vivent en situation d’hébergement, en abri de fortune, à l’hôtel ou à la rue. 100 000 personnes vivent également en habitation de fortune (constructions provisoires ou mobil-homes). 643 000 sont hébergées chez des tiers de manière très contrainte.

À toutes celles-ci s’ajoutent 2,8 millions de personnes vivant dans des logements surpeuplés ou dans des conditions très difficiles : sans eau courante, WC intérieurs, douche, moyen de chauffage ou coin cuisine, ou bien avec des problèmes de confort comme de l’humidité, des moisissures, une mauvaise isolation, une installation électrique dangereuse ou des infiltrations d’eau.

Un halo beaucoup plus large

Par ailleurs, la Fondation Abbé-Pierre estime qu’il existe également un « halo beaucoup plus large, aux contours parfois flous, de personnes affectées par la crise du logement ». Cette situation donne lieu à de « réelles répercussions sur la vie de famille, la santé, l’environnement quotidien, le confort ou les fins de mois ». La Fondation évalue ce halo à 12 millions de personnes. Il peut s’agir de situations de surpeuplement « modéré », d’impayés de loyer, de copropriétés en difficulté, d’un effort financier excessif pour payer son loyer ou de précarité énergétique.

Face à ces constats, la Fondation préconise de produire 150 000 logements sociaux (et 15 000 par an pour l’Outre-mer), de créer une Agence nationale des travaux d’office pour résorber l’habitat indigne et de réformer les prestations et minima sociaux.

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