Dormez tranquilles jusqu’en 2100, de Jean-Marc Jancovici

Date de publication : 01/10/2015
Prix : 19.90 €
Editeur : Odile Jacob

« Il faut vraiment ne jamais avoir ouvert un journal, ne jamais avoir écouté ou allumé une télé pour ignorer que « si nous ne faisions rien », la température planétaire pourrait avoir grimpé de quelques degrés en 2100 à cause du changement climatique. Hélas pour ceux qui aimeraient que l’on se remue un peu plus sur la question, il est vraisemblable que cette affirmation répétée à l’envi a pourtant conduit à l’exacte inverse du résultat souhaité. »

C’est ce que nous explique Jean-Marc Jancovici, ingénieur de l’École polytechnique et auteur de nombreux ouvrages, dans son livre titré ironiquement Dormez tranquilles jusqu’en 2100.

Le problème, nous explique l’auteur, c’est que 2100 est une échéance trop lointaine. « À cette époque, je serai mort, mes enfants aussi et d’ici là, il me reste quelques menus problèmes à régler […] à plus court terme. » En plus, « quelques degrés de hausse, ce n’est pas du tout une affirmation qui fait peur, mais au contraire qui rassure. » Rien pour motiver les gens à agir pour le climat et la planète !

Un chapitre du livre de Jean-Marc Jancovici est consacré à ce « malentendu », comme il le nomme. Mais il en soulève bien d’autres. Il évoque par exemple le cas de l’Allemagne. Le pays a massivement investi dans les énergies renouvelables et est souvent montré en exemple. Pourtant, ses émissions de Co2 sont toujours élevées, tout comme sa dépendance aux énergies fossiles importées.

L’auteur évoque également les « malentendus » sur le nucléaire, la révolution numérique. Mais aussi sur la dématérialisation de l’économie, les énergies solaires et éoliennes…

Le force principale de Dormez tranquilles jusqu’en 2100 est de recontextualiser et mettre en perspective les problématiques énergétiques. Jean-Marc Jancovici signe ainsi un livre essentiel pour distinguer le vrai du faux sur l’énergie et le climat.

Dormez tranquilles jusqu’en 2100 est disponible chez Odile Jacobs.