La carte du futur par le Réseau Action Climat

Champs à sec en Bourgogne-Franche-Comté, canicules invivables en Ile-de-France, glaciers en danger en Auvergne-Rhône-Alpes, vagues de submersion en Bretagne, migrations forcées dans les Dom-Tom… Dans un rapport publié en septembre dernier, le Réseau Action Climat (RAC), une fédération d’associations, a imaginé une carte du futur. Et surtout, le RAC détaille région par région les principales conséquences du réchauffement climatique en France.

L’étude se base sur les rapports du Giec. Elle apporte une « réflexion sur cette diversité d’impact dans chacune des régions françaises, et leurs implications pour notre qualité de vie et nos manières de vivre ».

« Longtemps associé à un concept lointain dans l’espace et le temps, le changement climatique montre désormais ses effets concrets dans le monde entier et en France », lit-on dans le rapport, rédigé en partenariat avec l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

Le climat de Toulouse… à Lille

Voilà donc à quoi ressemblera la France dans le futur si les émissions de gaz à effet de serre ne baissent pas drastiquement dans les prochaines décennies.

En Corse, d’ici à 2050, 9 habitants sur 10 connaîtront plus de 30 nuits tropicales par an. C’est-à-dire des nuits où la température ne descend pas en dessous de 20°C.

En Centre-Val de Loire, en 2060, 60 % des forêts devraient être exposées à un risque fort à très fort d’incendie. D’ici à 2080, le climat lillois pourrait s’apparenter à celui que connaît aujourd’hui Toulouse. En 2100, l’élévation du niveau de la mer atteindrait 1 mètre (2 m selon certains scénarios catastrophe). En sachant que la submersion menace déjà 130 000 bretons. Une grande partie de l’île d’Oléron sera sous l’eau.

Et si on respectait l’Accord de Paris, qui veut limiter à 1,5°C le réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle ? Les conséquences seraient déjà dures mais moins catastrophiques. Nous n’y sommes pas. « Avec les politiques actuellement mises en œuvre, la France devrait atteindre +4 °C de réchauffement », conclut le rapport. Un document précis à lire de toute urgence.