Le chiffre

250 000 tonnes de « larmes de sirène » dans les eaux chaque année

Du poison sous forme de billes à l'échelle mondiale.

Arrivée massive de granulés plastiques industriels sur les plages de Pornichet, en avril 2024 © Surfrider

Ecrit par Perrine de Mon Quotidien Autrement

Les « larmes de sirène », surnoms des granulés plastiques industriels (GPI), se retrouvent chaque année par tonnes dans les fonds marins.

En Europe, près de 265 000 billes de plastique arrivent chaque seconde dans les mers, d’après la Commission européenne. Selon l’association Surfrider, cela représente 160 000 tonnes en Europe chaque année, et 250 000 tonnes au niveau mondial. Et c’est une très mauvaise nouvelle pour la santé humaine et l’environnement, parce qu’elles participent à la pollution plastique.

Les « larmes de sirène », issues de la production industrielle

Ces granulés sont de très petite taille, ce qui rend leur nettoyage difficile. En effet, ils se présentent sous forme de billes de moins de 5 millimètres. Leur production sert à la fabrication, en usine, de la plupart des produits plastiques présents dans notre quotidien. D’après la Fondation de la Mer, la production mondiale annuelle serait de 300 à 400 millions de tonnes.

Leur présence dans les mers résulte de mauvaises pratiques de la part des industries. L’ensemble des étapes industrielles sont concernées : la production, le transport, la distribution, le recyclage, etc. Tout au long du processus, de nombreuses micro-billes de plastiques sont perdues et se retrouvent alors dans la nature.

Plusieurs épisodes ces dernières années ont mis en lumière ce phénomène. En décembre 2023, par exemple, la perte d’un conteneur au large des plages de Galice, en Espagne, a été largement médiatisée. Une association locale de protection de l’environnement, Noia Limpa, a alerté le grand public sur cet événement de « marée blanche ». Comme le raconte Libération, environ 52 sacs pouvant contenir jusqu’à un million de granulés plastiques ont été retrouvés sur les côtes galiciennes à la suite de cet accident. Au total, ce seraient environ 26 tonnes de « larmes de sirène » qui se seraient déversées en mer. D’après Surfrider Foundation, cette quantité « ne représente que 0,016 % de ce qui est perdu par année en Europe ». 

La dangerosité et la forte présence de ces billes plastiques sont documentées depuis de nombreuses années par les organisations de défense de l’environnement. Pourtant, la prise de conscience des pouvoirs publics est récente. À l’échelle européenne, notamment, des négociations sont en cours pour prévenir et donc réduire les pertes de ces micro-plastiques.

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