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Le confinement, une respiration pour la planète

Moins de pollution, moins de bruit, plus d'animaux.

Des canards ont été aperçus dans les rues de Paris crédits Capture d'écran Twitter / Lucie Robequain

Ecrit par Déborah de Mon Quotidien Autrement

Et si le confinement avait des effets positifs sur notre planète ? La preuve en cinq exemples en France.

Moins de Co2 dans l’atmosphère

Principaux responsables du réchauffement climatique, les gaz à effets de serre sont en baisse dans l’atmosphère en cette période de confinement. Selon le cabinet de conseil en management Sia Partners, chaque jour de confinement supplémentaire en Europe permet de réduire de 58 % les émissions sur le continent. Celles liées au transport seraient en baisse de plus de 73 % et celles liées à l’industrie auraient chuté de près de 55 %.

La pollution de l’air dégringole

Baisse des concentrations de dioxyde d'azote;
Baisse des concentrations de dioxyde d’azote.

 

Le CO2 n’est pas le seul à baisser. Le dioxyde d’azote (les microparticules) aussi. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder les images publiées par l’Agence spatiale européenne (ESA), basées sur les observations du satellite Sentinel-5P du programme Copernus. Elles montrent de fortes réductions de pollution après les mesures de confinement, par rapport à la même période en 2019. Selon les données collectées par Atmo France, depuis le 17 mars, dans les Hauts-de-France, en proximité de trafic routier, les concentrations en NOx (oxyde d’azote) ont diminué de 50%, en Martinique de 60 % et en Provence-Alpes-Côte d’Azur de 50 % en moyenne.

Le virus contre le bruit

C’est particulièrement vrai en région parisienne. Depuis le début du confinement, les capteurs de Bruitparis ont enregistré une forte baisse des nuisances sonores extérieures, à Paris et dans sa banlieue, notamment celles liées à la circulation. Selon l’association, au premier jour du confinement, les émissions sonores aux abords des routes avaient baissé de 50 %, puis de 68 % les mercredi, jeudi et vendredi suivants, et de 80 % le weekend du 21 et 22 mars. Le “silence” est tel que les capteurs détectent, chaque soir à 20 heures, le bruit généré par les applaudissements à destination des soignants !

Le faune n’a plus besoin de pousser la voix

L’éco-acousticien du Musées national d’histoire naturelle, Jérôme Sueur, parle de “détoxication” sonore. En temps normal, les bruits causés par l’activité humaine couvrent celui des animaux. Or, leurs cris ont souvent des fonctions vitales : signifier qu’ils sont prêts à se reproduire, avertir d’un danger… Les bêtes sont donc obligées de chanter plus et plus souvent, ce qui les fatigue. « Avec la crise du Covid-19, la diminution du trafic des transports offre des conditions uniques pour une expérience scientifique à grande échelle. Supprimer en partie le bruit de tout un pays – choc exogène impensable pour un scientifique – permet de tester l’importance de l’anthropophonie (les sons liés aux activités humaines) sur le comportement et l’écologie animale », explique Jérôme Sueur.

Les animaux sortent du bois


Des canards dans les rues de Paris. Un loup sur les pistes de Courchevel. Des flamants roses, des aigrettes et des hérons en nombre au parc ornithologique de Pont de Gau. Des dauphins, des puffins, des fous de bassan, des thons, des hérons et même des rorquals observés beaucoup plus fréquemment dans le parc national des calanques de Marseille. Pendant le confinement, les animaux de la planète s’en donnent à cœur joie. Et c’est sans même parler de ceux qui, comme les hérissons ou les grenouilles, chaque année meurent sur les routes, en particulier au printemps.

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