Ça fait réfléchir

Trop de sel dans nos assiettes !

Dans le box des accusés : le sel. Alors, évitez le en douceur...

Trop de sel dans nos assiettes !

Ecrit par Mon Quotidien Autrement

On le savait déjà responsable d’hypertensions artérielles, le voilà à nouveau sur le banc de l’accusation. Une étude publiée le mois dernier par le World Cancer Research Fund UK, un organisme anglais, montre qu’un cancer de l’estomac sur sept pourrait être évité au Royaume Uni en modérant sa consommation de sel. En France, environ 6 500 personnes sont diagnostiquées chaque année. Il faut dire que nous sommes loin de respecter la limite établie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à 5 grammes par jour.

Les 3/4 du sel que nous consommons sont déjà présents dans les aliments

Les hommes en consomment en moyenne 9,2 g, et les femmes 7,6 g, pour une moyenne de 8,5 g donc. Seuls 1% des hommes et  5%  des femmes respectent la recommandation de l’OMS ! La première des constatations à garder en tête est que ce n’est pas tant le sel que nous ajoutons dans notre assiette ou dans la cuisson des plats qui est en cause. Les trois quarts du sel ingérés sont déjà dans nos aliments. De tout temps, le sel a été utilisé comme agent de conservation, et c’est encore le cas aujourd’hui. L’industrie agro-alimentaire ne s’en prive pas, d’autant que le sel permet également d’améliorer le goût et l’aspect des aliments. Sur le podium de ceux qui contribuent le plus à l’apport en sel dans l’alimentation des Français, les grands gagnants sont le pain et les biscottes. Viennent ensuite la charcuterie, les plats composés, les fromages, puis les légumes et les fast food. Rassurez-vous, il y a dix ans, nous consommions 10 g de sel par jour. La tendance est donc à la baisse et de plus en plus d’industriels ont signé une charte les obligeant à baisser le taux de sel de leurs produits.

L’envie de sel n’est pas innée

Ce n’est d’ailleurs pas si difficile, ni pour les industriels, ni pour nous, consommateurs. Beaucoup pensent qu’il n’est pas aisé et désagréable de se passer de sel, mais l’envie de sel n’est pas innée ! Créé il y a deux ans, le groupe Salt (sodium alimentaire limitons les taux) a à cœur de sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics aux méfaits du sel. Sur leur site, ils rappellent qu’après deux ou trois semaines, on trouve trop salés des aliments qu’on aurait appréciés auparavant. Les papilles gustatives deviennent plus sensibles au sel et apprécient beaucoup mieux la saveur propre des aliments. D’ailleurs, les personnes auxquelles sont donnés des aliments moins salés tendent très peu à compenser cette réduction par un recours à la salière. Il est ainsi possible de diminuer de plus d’un tiers le taux de sodium sans compromettre l’acceptabilité par le consommateur ». Tout est dit !

Réduire en douceur

Déjà, il faut privilégier les aliments frais, naturellement pauvres en sodium et penser à jouer avec les épices pour relever le goût de vos plats. Ensuite, il suffit de lire les indications nutritionnelles sur les produits que nous achetons, en préférant ceux dont la teneur en sodium est inférieure à 0,2 g par portion de 100 g.  La difficulté, c’est que les industriels n’indiquent que les teneurs en sodium. Donc rappelez vous que 1 g de sodium = 2,5 g de sel. Ainsi, si vous mangez 300 g d’un produit qui contient 0.6 g de sodium pour 100 g de produit, vous absorbez au total 4,5 g de sel, soit presque la consommation recommandée par l’OMS. Il suffit de jeter un coup d’œil aux étiquettes :

– Pauvre en sel / sodium : l’aliment ne contient pas plus de 0,12 g de sodium, soit 0,3 g de sel pour 100 g, ou 100 ml de produit.

– Sans sel : l’aliment ne contient pas plus de 0,005g de sodium pour 100 g, ce qui est très faible.

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