Le chiffre
Hausse de 3% d’oiseaux insectivores après l’arrêt des néonicotinoïdes
Une hausse timide, mais encourageante.
Une hausse de 2 à 3% des populations d’oiseaux insectivores a été observée en France. Cette hausse fait suite à l’interdiction de l’utilisation d’insecticides à base de néonicotinoïdes en agriculture. « Cela montre que l’interdiction a fait une vraie différence. Nos résultats indiquent clairement que l’interdiction des néonicotinoïdes est une mesure de conservation efficace pour les oiseaux insectivores », a témoigné auprès du média britannique The Guardian le chercheur Thomas Perrot, qui a participé à l’étude. Et qui travaille au sein de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité (FRB).
Publiée dans la revue Environnemental Pollution. l’analyse retrace l’évolution de près de 2 000 sites entre 2013 et 2022. Les chercheurs ont comparé sur ces espaces les données récoltées les cinq années avant l’interdiction en 2018, et les quatre années suivant l’application du texte. Les travaux se concentrent en particulier sur l’impact de l’imidaclopride, insecticide le plus vendu en France avant son banissement.Les zones utilisant le plus d’imidaclopride hébergeaient jusqu’à 12,7% moins d’oiseaux insectivores que les sites où cet insecticide était absent.
Restaurer les écosystèmes
Prudence néanmoins. D’autres facteurs comme l’évolution de l’habitat ou le climat peuvent également avoir joué un rôle dans cette reprise encourageante. « Interdire un pesticide ne suffit pas, a complété Thomas Perrot, sur le réseau social Blueskye. La restauration des habitats et des écosystèmes est essentielle pour aider les insectes et les oiseaux à se rétablir. » Un suivi sur le long terme permettra de confirmer ces premiers résultats.
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