Le chiffre
Les 10 % les plus riches responsables des deux tiers du réchauffement climatique
Ils contribuent fortement aux vagues de chaleur et sécheresse.
Une récente étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, montre que les 10 % des plus riches (au moins 42 980 €/an) sont responsables de deux tiers du réchauffement climatique depuis 1990. Et d’une augmentation significative des événements climatiques extrêmes. Ils ont contribué sept fois plus que la moyenne aux vagues de chaleur et six fois plus aux sécheresses, notamment en Amazonie. Pour aller plus loin, les 1% les plus fortunés ont contribué 26 fois plus aux vagues de chaleur, et 17 fois plus aux sécheresses, que la moyenne. On voit donc se dessiner une nette corrélation entre la richesse et la contribution au réchauffement climatique.
Cette tendance s’observe plus particulièrement dans les régions tropicales vulnérables telles que l’Amazonie, l’Asie du Sud-Est et l’Afrique australe. Des territoires qui, historiquement, ont moins contribué aux émissions mondiales de carbone que les autres.
Les 50 % les plus pauvres faiblement responsables du réchauffement climatique
A l’inverse, les 50% les plus pauvres ne représentent qu’un dixième des émissions mondiales.
Pour réaliser ces observations, les chercheurs se sont basés sur de nouvelles modélisations combinant données économiques et simulations climatiques. Ces dernières ont permis de retracer la quantité d’émissions selon le niveau de revenu et de les lier à des événements climatiques extrêmes.
Déjà, en 2022, une précédente étude avait montré que les 10 % des plus riches de la planète étaient responsables de la moitié des émissions mondiales (en 2019). Les 50 % les plus pauvres n’en produisaient quant à eux déjà qu’un dixième.
Si depuis 1990, le monde entier avait eu les mêmes émissions que les 50% les plus pauvres de la planète, il n’y aurait eu qu’un réchauffement minimal de la planète, de moins de 0,01°C. Quasiment aucun réchauffement en réalité », explique Sarah Schöngart, chercheuse spécialisée dans la modélisation climatique à l’École polytechnique fédérale de Zurich et autrice de ces travaux, dans Sciences et Avenir.
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